Nous croulons tous sous les flux d’actualités, d’alertes et de prépublications. Sans méthode, on lit beaucoup et l’on retient peu. J’ai donc mis en place une façon simple d’organiser la veille afin qu’elle soit réellement actionnable au cabinet.
Cette méthode me permet de sélectionner moins d’informations mais meilleures, et de relier chaque nouveauté à une situation réelle : douleur thoracique en médecine générale, infections respiratoires basses, dépistage opportuniste, trouble anxieux comorbide, suivi de la femme enceinte, personne âgée polypathologique, plaies chroniques, etc. Je privilégie les sujets récurrents à forte prévalence et fort impact, là où quelques améliorations bien ciblées changent la trajectoire des patients.
Le cœur de ce blog est le diagnostic. J’y aborde le raisonnement clinique de manière pragmatique : de la plainte initiale jusqu’à la décision de traiter, surveiller ou adresser. Mon approche repose sur quelques principes simples.
Chaque article « diagnostic » s’organise autour d’un symptôme ou d’une question précise. Par exemple : distinguer la bronchite aiguë de la pneumonie sans imagerie systématique, évaluer une douleur lombaire tout en limitant l’imagerie inutile, orienter une élévation modérée des transaminases, reconnaître une céphalée secondaire. Pour chacun de ces thèmes, je fournis des critères structurants, des règles de prédiction clinique quand elles sont robustes, et une marche à suivre simple.
Mon ambition est de vous faire gagner du temps tout en élevant le niveau de confiance de vos décisions. Cela passe par des fiches concises, des arbres de décision allégés et des rappels sur l’incertitude — non pas pour la fuir, mais pour mieux la gérer. J’accorde aussi une place à l’« arrêt du diagnostic » : savoir quand c’est suffisant, quand poursuivre et quand déléguer, afin d’éviter le surdiagnostic et l’errance exploratoire.
Les innovations n’ont d’intérêt que si elles s’intègrent dans le flux réel du soin. C’est pourquoi je présente les outils en me posant toujours la même question : « Qu’est-ce que cela change à 8h42 en consultation, avec dix minutes devant soi et un patient complexe ? »
Je m’efforce d’identifier les effets de bord. Un outil peut accélérer une étape et en compliquer une autre ; un examen peut rassurer mais générer des cascades d’explorations coûteuses. Je souligne ces points pour que l’adoption soit lucide. Mon biais assumé : je préfère les solutions frugales, stables et bien intégrées à celles qui impressionnent un jour et encombrent le lendemain.
MedPics en Perspective se lit comme un manuel vivant, adapté aux contraintes des soignants. Voici comment j’organise les contenus et comment vous pouvez en tirer parti au quotidien.
Ma recommandation pour naviguer sur le blog : commencez par le fil « à impact immédiat » — des articles courts, ciblés, pour ajuster une décision dès aujourd’hui. Puis revenez, à tête reposée, vers les dossiers plus complets qui structurent le raisonnement. Cette alternance favorise la mémorisation et évite l’infobésité. N’hésitez pas à consulter les listes à puces : elles concentrent les messages clés.
Je m’adresse à l’ensemble des professionnels de santé : médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, pharmaciens, kinésithérapeutes, sages-femmes, biologistes, cadres de santé. Le vocabulaire est volontairement lisible par tous, sans sacrifier la rigueur. Quand un concept nécessite une précision (par exemple, la différence entre sensibilité et valeur prédictive), je le rappelle en une phrase et je renvoie vers une ressource pour aller plus loin.
Enfin, un mot sur la posture. Je ne prétends pas remplacer les recommandations nationales ou locales, ni la littérature que vous consultez déjà. J’offre un complément : des contenus triés, contextualisés, immédiatement exploitables. Si une information est incertaine, je le dis. Si une nouveauté n’apporte rien, je l’explique. Et si une stratégie simple fait mieux qu’un dispositif sophistiqué, je la mets en avant.
La crédibilité d’un blog médical repose sur sa discipline éditoriale. Voici les repères que je m’impose pour garantir des contenus constamment utiles.
À travers ces repères, je veux vous aider à faire ce que vous savez déjà faire : écouter, examiner, décider. Mon rôle est d’apporter des raccourcis fiables et des balises stables dans un environnement informationnel changeant. Si un article ne vous fait pas gagner du temps, c’est qu’il manque sa cible ; je le retravaille alors pour le recentrer sur l’essentiel.
Pour tirer le meilleur parti du blog, je propose un itinéraire de lecture pensé comme un cycle court d’amélioration continue. Il ne s’agit pas de lire tout, mais de lire juste.
Ce cycle, répété quelques fois par mois, suffit à améliorer sensiblement la qualité du soin sans alourdir vos journées. C’est cette progression réaliste et durable que je cherche à soutenir avec chaque publication.
Je considère le soin comme un travail de précision dans un temps contraint. Mes engagements sont clairs : respecter les données probantes, contextualiser chaque recommandation, privilégier la sécurité des patients, faire gagner du temps aux soignants. Les limites le sont tout autant : aucune synthèse ne remplace le jugement clinique, l’examen au cas par cas et l’adaptation au contexte local. Je ne propose pas de conduites à tenir figées mais des repères solides, ajustables à la réalité de votre cabinet, de votre service ou de votre officine.
Si vous partagez cette exigence d’utilité, vous êtes au bon endroit. MedPics en Perspective évoluera avec vos besoins : plus de fiches concises pour les motifs fréquents, des mises à jour rapides quand les seuils changent, et des guides d’implémentation pour que la théorie passe le cap du terrain. Mon ambition est stable : que chaque lecture vous fasse gagner une décision.